Un amendement en délibéré veut , en plus d'une loi votée en février 2016, imposer aux restaurateurs l'obligation de proposer à leurs clients de repartir avec un "doggy-bag". En clair de repartir avec les restes de son repas non consommé. Cette coutume anglo-saxonne se pratique a la demande du client, mais notre besoin de légiférer à tout va veut imposer aux professionnels de "pousser" le consommateur à le faire systématiquement. Comme si les services en restauration n'étaient pas suffisamment chargés. Nos édiles, bien concernés par la table, ont décidé de rendre obligatoire ce doggy-bag, comme si ils n'avaient pas "d'autre chat à fouetter"! Cette impression de carcan est toujours désagréable et improductif. Que d'heures, amendements, commissions, votes et énergies sont ainsi consacrés à un problème qui n'en est pas un. Tout ce travail pour l'intégrer dans le " projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable". Quel amalgame ! A la base cela part souvent d'une bonne intention mais pourquoi faire fi du bon-sens citoyen en s'immisçant jusque dans nos sacro-saintes assiettes. Une petite campagne de pub, utilisant tous les supports, ne suffirait-elle pas à initier le principe ? L'alimentation saine et durable ainsi que les relations interprofessionnelles se passent beaucoup plus en amont de nos assiettes. Et là il y a suffisamment de pain sur la planche et de causes sérieuses pour ne pas se disperser dans des ergoteries de salle à manger ! Nos députés s'égarent sans doute en confondant l'assiette du contribuable classée dans leur serviette avec nos belles serviettes côtoyant nos savoureuses assiettes...Aller à l'essentiel, voilà un bon moyen d'éviter ce type de surmenage disruptif.