Les soubresauts sociaux de la SNCF mettent soudainement en évidence la gestion aléatoire de ce groupe au cours des mandats électoraux successifs depuis plus de 20 ans. On a l'impression que chacun se passait le "mistigri" de la dette abyssale crée au fil du temps. Cette dernière n'a pas empêché pour autant la création à tout va de nouvelles lignes TGV pour répondre aux désirs des élus régionaux souhaitant désenclaver leur région. Mais il n'est pas possible de diriger avec des oeillères. Comme bien souvent, l'humain est ballotté dans ces atermoiements alors que la gestion de l'entreprise ne tient guère compte des strates qui la composent. La dette accumulée, qui sera encore endossée par le contribuable, correspondra à une augmentation d'1,5% de notre P.I.B. déjà "plombé" à hauteur de 97%. Vertigineux surtout face au couperet des 3% d'inflation maximum imposé par l'Union Européenne. Comment assainir la situation, ainsi acculé? La création de sociétés, genre poupées russes, jongle avec la ventilation des dettes jusqu'à créer un nouveau vocable tel que la "défaisance", pour se désendetter sur le papier. Mais les solutions se trouvent dans l'échange et la dynamique de groupe. Rester bloquer sur des positions pendant que le monde continue d'avancer ne peut mener qu'à la rupture. Le réflexe traditionnel de tirer la couverture à soi pour rester au chaud est obsolète car nous sommes tous dans le même bateau, ou plutôt en la circonstance, dans le même train. Quel mouvement responsable peut prendre la décision de casser la nouvelle dynamique d'un pays convalescent ? La supériorité de l'homme dans le règne animal, n'est-elle pas sa capacité à échanger grâce à la parole ? Oublions le temps de la "Bête Humaine", même Zola s'adapterait à son temps !