Billets d' Yves à Noé

Dans toutes les branches d'activité de plus en plus de grand groupe se forment pour correspondre aux standards actuels de l'économie. Mais quels sont les gouvernements qui ont une latitude suffisante pour contrer ce modéle archaïque qui privilégie la puissance qui se construit au détriment de l'épanouissement de l'individu ? La Société du futur devra-t -elle correspondre à l'hégémonie de quelques groupes d'actionnaires déterminant des choix de vie de la planéte par le prisme de rendements financiers maximums ? Comment ne pas avoir anticiper cette tendance lors du développement d'Internet ? Cette réactivité demande d'être en phase avec l'essor des nouvelles technologies auxquelles nos gouvernants ne sont guère préparés. N'est-il pas temps de déverrouiller ces blocages d'une autre époque pour permettre à nos Sociétés d'évoluer enfin, vers des modéles axés sur le futur. L'anticipation et la prospective sont les règles d'un bon management loin des shémas administratifs napoléoniens...Le temps qui s'accélére laisse-t-il une place à des politiques monopolistiques primitives ?...

Il est étonnant de vérifier les tristes conséquences de notre incapacité à réviser nos shémas politiques. Comment expliquer la gabégie due aux revirements des décisions politiques. Pourquoi les choix économiques privilégiés par une mandature sont délaissés par le gouvernement suivant ? Actuellement il est en injustifiable de subventionner des filières pour décider d'un trait de plume leur suppression. Les nouvelles énergies sont régulièrement sapées par ces atermoiements politiques ( panneaux solaires, éoliennes, énergies marines, autolib, informatiques, etc...). N'est-il plus possible de faire des plans structurels bien pensés à long terme ? Sûr que l'externalisation de certaines technologies comme celle des radars est, de fait, plus simple à gérer. Notre suffisance intellectuelle coûte pourtant chère à la collectivité. Pourquoi refuser de s'inspirer d'idées ou technologies étrangéres pour ne pas faire d'ombre à ces pans administratifs peu enclin à se remettre en question à l'heure des nouvelles technologies. Est-il encore concevable de budgéter par l'allocation d'enveloppes soumises à des restrictions si le budget précédent n'a pas été utilisé ? Est-il normal de compter chaque été les noyades d'enfants alors qu'il est possible d'apprendre à nager en milieu scolaire dés le plus jeune âge ? Dans certains pays les enfants de 7 ans ont leur brevet de sauveteur et qu'en est-il en France ? Quid des langues étrangéres ? La pléthore de subventions n'est-elle pas plus pénalisante que stimulante ? Il est temps de libérer la créativité en lui laissant le choix de s'auto-financer. Le temps presse car il a tendance à se compresser pour laisser de moins en moins de place aux tergiversations et prérogatives des "petits chefs"....

Ce qui devait arriver, arriva las autolibs font un flop retentissant. Encore un projet mal ficelé concocté par des élus désireux de s'en servir comme argument politique. Le mélange des genres n'est jamais bon. Plus les structures à mettre en place sont chères et contraignantes plus le dossier est périlleux. Étonnant que les édiles parisiens n'aient pu faire aboutir un projet viable indolore pour le contribuable (vélib ou autolib). Sont-ils de taille à négocier avec des businessmen aguerris? Est-il difficile de s'inspirer d'idées qui fonctionnent à l'étranger? Les autolibs vont laisser une ardoise de plus de 230 millions d'euros. Et personne n'y perdra son mandat alors que d'autres sont poursuivis et destitués pour des factures de quelques milliers d'euros...Cette somme est peut-être une peccadille dans la globalité d'un budget mais en temps de rigueur n'est-il pas logique de perdre les mauvaises habitudes du passé (cf. Notre dette nationale).Encore une affaire qui viendra surcharger nos tribunaux saturés car bien entendu chacun à sa fierté à défendre ! A Rome les autolibs ont intégré les infrastructures de la ville et le prix du parking est inclu dans la location ce qui assure la rentabilité du service et la simplicité d'utilisation. Preuve s'il en est que le pragmatisme est de bon conseil. Il faut espérer que l'accueil des J.O. 2024 dans la capitale saura en abuser, sinon la facture risquera fort d'ajouter encore une ligne "salée" dans la colonne "Débits". Des potentiels repreneurs du marché sont en vue, espérons que là encore cela ne fasse pas un "flop" comme le dernier repreneur du marché des velibs.Vous avez pensez compétence?...

Au fil du temps la majeure partie des pays ont mis en place un système qui permet à leur dirigeant élu de s'arroger beaucoup de pouvoirs . Au vu des décisions de certains présidents nouvellement nommés ont peu se demander si les démocraties ne devraient pas s'adapter aux temps et aux caractères d'aujourd'hui. L'esprit humain se construit en fonction des données et évènements auxquels il a été exposé. Est-ce-que l'homme qui sera un jour président aura la même expertise et des principes identiques à celui qui a été formé au XIXéme siècle ? La réponse est dans la question. Ne faudrait-il pas s'inspirer du système collégiale romain ou suisse pour créer une sorte de parade aux extravagances de certains président qui se sentent investi d'un pouvoir divin ou d'un droit "absolu" au point de "s'autogracier" ! Rien que le mot est obscène. Ce genre de déclaration laisse à penser que des garde-fous ...devraient être mis en place. La nomination d'un collège de représentants territoriaux avec une présidence tournante est une solution cohérente. La gestion collégiale permet de lancer des programmes à long terme et éviter des politiques "hoquetantes" en fonction du parti en place. Est-ce-qu'un homme est "capable" d'avoir les pleins pouvoirs ? L'Histoire nous a déjà fourni la réponse ...

Nos députés ne font pas dans la demi-mesure. La loi ELAN ( Evolution du Logement, de l'Aménagement et du Numérique) prévoit de diminuer le quota de logements neufs accessibles aux handicapés pour le passer de 100% à 10%. Cette habitude de faire et défaire est un frein que notre Société doit subir à la faveur des courants politiques. Il est difficile de concevoir de tel retournement de stratégie, spécialement vis à vis du handicap. Comme compromis il est prévu de faire 90% de logements "évolutifs", concept loin d'être simple à concrétiser. Quand on sait qu'en France il y a 400 000 handicapés et que les maladies invalidantes ne font que croitre, ce vote est surprenant. Heureusement, le Sénat doit se prononcer à son tour et il faut supposer que nos anciens vont nuancer ce choix car le handicap est également vécu par notre population vieillissante qui ne fait qu'augmenter dans le temps. Notre pays a toujours eu du mal a intégré les personnes "différentes" dans la vie de tous les jours mais il faudra franchir ce pas pour arriver à fédérer une Société gagnante.

La façon dont la politique est présentée au "peuple" est bien souvent plus un miroir déformant qu'une image concréte des problémes du moment. Certains mouvements ou organisations de tous bords nous rebattent les oreilles d'un passé édulcoré ( comme toujours ) pour éviter de parler des réalités et contraintes du présent. Comment est-il possible d'imaginer de "fossiliser" un système, le progrés n'est-il pas le fruit du changement? Peut-on éviter d'assumer les errements des choix démagogiques du passé ? L'Histoire ne cesse de nous prouver que les directions prises par les beaux parleurs sont bien loin des rêves formulés lors de leurs discours. Le temps n'est plus de mise à laisser des personnes utiliser la nostalgie du passé pour se faire une place dans la paysage politique. Bien souvent, ce ne sont pas ceux qui pleurent qui sont le plus à plaindre. Les moments cruciaux, dont le choix d'essayer de trouver les solutions au présent pour un meilleur avenir, ne peuvent-ils pas être autrement que traumatisants? Le pragmatisme est désormais de rigueur ...alors allons de l'avant et retroussons nos manches !

Les bases de notre société moderne se sont construites sur les évènements de 1789 et ont laissé, semble-t-il, des relents d'inachevé. A moins que cela soit, encore et toujours, des intellectuels revenchards qui tentent de pousser les gens à adhérer à leurs point de vues d'une Société utopique. L'Histoire est remplie d'exemples de personnages "allumés" qui ont imposé aux peuples la violence comme seule issue à leurs idées déconnectées du réel. Pourquoi de telles remarques...la triste constatation de l'instrumentalisation médiatique basés sur des relents de Mai 68. S'arquebouter sur des frustrations syndicales obsolètes en omettant les lacunes d'une Société qui a de la peine à se construire au milieu des contraintes de son temps, n'est pas la solution. Combien de temps aura-t-elle l'énergie de trainer le boulet de leaders d'un jour qui s'imaginent avoir plus tard leur statue au milieu de la place du village? Il n'y a plus de place ni le temps pour les chimères. Seul le pragmatisme et l'intelligence collective sont en mesure de nous faire gagner les défis du présent. Il est tellement plus facile de démolir l'existant que de prendre le temps et l'énergie de construire le futur...

Après le crédit économique, voici le crédit écologique. La France vient d'utiliser ce 05/05, ses ressources annuelles que normalement la planète est en mesure de renouveler. Cette date à partir de laquelle nous vivons écologiquement à crédit sur Terre recule chaque année. En 1970 la balance entre le renouvellement de ses ressources et les besoins de l'homme était toujours excédentaire. Sur une étude menée sur 200 pays, en 1985 c'était début novembre, en 1997 fin septembre et en 2017 début août ! En France c'est début mai...sûr que nous plombons la moyenne mondiale. C'est un fait que nous sommes lent à lancer les véhicules électriques alors que le consommateur est prêt, que nous cultivons intensément des terres rachetées par l'Asie et que nous importons du bois issus de la déforestation. Certains préconisent de réduire notre endettement écologique...à rajouter, bien sûr, à notre désendettement économique. On a du "pain sur la planche" !

La déclaration d'impôts, intégrant les retenues à la source, doit se faire par internet. Mais est-ce-que les concepteurs du site des impôts ont bien étudié la chose. Une vidéo obligatoire doit être visionnée pour remplir sa déclaration. Jusque là pas de souci, Mais quelle est l'application utilisée par notre vénérable Administration,.. YouTube ! Google qui en est propriétaire, n'osait pas imaginer avoir un jour accès à cette masse d'informations sur toute la population française, une vraie manne. Hé bien si, Bercy l'a fait ! Quelle est cette habitude de tout céder à ces sociétés intrusives, récupérant les habitudes et les données des utilisateurs. Il parait que l'armée utilise également en interne la messagerie Gmail, gérée aussi par Google qui scanne tous les mails pour trouver des mots clés pour affiner le profil des utilisateurs. N'y a-t-il pas un ministre chargé du numérique ? N'est-on pas capable de créer nos propres applications? Que se soit le fruit de la naïveté ou du laxisme tout cela ne grandit pas nos institutions... L'inconséquence a du être rayé du manuel de l'Administration. Ce bug est un camouflet à notre intelligence collective qui est en mesure de créer un nouvel espace numėrique européen pour lutter contre les GAFA américains ou les BATX (Baidi, Alibaba, Tencent, Xiaomi) chinois. Le pays doit se recentrer sur ses valeurs actuelles et utiliser ses atouts d'aujourd'hui pour se moderniser en mettant un bémol sur ses combats sociétaux d'un autre temps. Les répercutions des choix économiques sont, désormais, immédiates et les décisions politiques approximatives misant sur un réajustement ultérieur, n'ont plus leur place. Cela coûte à la collectivité et décrédibilise notre Administration qui n'a plus les moyens de cautionner le travail de m'en foutiste !