A situation extrême, solution extrême. Les valeurs de notre Société judeo-chétienne ont beaucoup de difficultés à laisser une place au choix personnel de la fin de vie. Nos institutions sont là pour protéger les citoyens mais face à la maladie incurable ou à la déchéance, le citoyen n'a que faire du lien social et redevient simplement un Homme confronté au choix ultime de sa vie. Il est compréhensible de respecter les limites que chacun se fixe d'endurer au-delà desquelles sa vie ne revêt plus aucun sens. Chaque intime conviction doit avoir une latitude pour permettre d'envisager une conception différente de celle conçue par la Société. Les croyances et valeurs personnelles sont, surtout au moment de disposer de son corps, viscéralement respectables et honorables. Il est tout à fait sensé de laisser le choix de partir "en paix", avec le sentiment d'être "entendu" au lieu de l'angoissante issue d'utiliser ses dernières forces pour se battre et tenter de convaincre des interlocuteurs non concernés. Que dire de cette belle preuve d'amour, prise par un couple, de "partir" ensemble...il est certain que l'Amour ne peut pas être réduit à un simple concept parmi nos valeurs sociétales, vaste dilemne. Face à de telles questions nous restons toujours sidérés...peut être qu'un jour on arrivera, enfin, à intégrer dans nos "régles de Droit" cet ultime sentiment, pierre angulaire de notre condition humaine ?