Il est difficile de trouver des données fiables concernant les quantités de poissons pêchés. Chaque parti concerné tente de présenter des chiffres qui serve sa cause, c'est logique, mais comment des institutions censées défendre nos ressources marines peuvent-t-elles sous-estimer les quantités prélevées ? Comment vouloir fixer des quotas sans prendre en compte la pêche clandestine et les rejets de poissons non conformes ou abimés qui peuvent représenter jusque 50% du total pêché. Les quantités réelles par rapport aux quantités pêchées officiellement (91 millions de tonnes, chiffre n'ayant pas bougé depuis 20 ans) serait du simple au double. Il est nécessaire de pêcher en profondeur et d'équiper des chalutiers de plus en plus performants.(1,6% des bateaux pêchent 50% du total). D'autre part les chiffres communiqués par les pays sont en général sous-estimés ( quotas, guerres, etc..). Actuellement les estimations révèlent que 29% des 600 espèces de poissons et crustacés vont s'éteindre et que 90% des grands poissons ( requins, baleines, thons, etc..) ont déjà disparu. Des bateaux usines "ratissent" le krill pour nourrir les élevages intensifs de viandes, une hérésie de plus ! Comment la communauté internationale peut-elle se boucher les yeux ? Le consommateur peut agir, à son échelle, en achetant des poissons non en voie d'extinction tels que les cabillaud du Pacifique, harengs, crevettes grises, araignées de mer, lieu jaune, sardines, anchois, sole d'Hastings et turbot. (cf.: mr.goodfish.com). Pauvre mer ! Alors que notre avenir en est directement tributaire, nous ne sommes pas en mesure de créer une Organisation mondiale susceptible de réguler la pêche, les rejets de plastique, et de protéger les domaines maritimes des pays pauvres ainsi que les travailleurs des mers, proche de l'esclavage. Pourquoi ne pas interdire l'entrée des ports aux bateaux sous pavillons de complaisance ? Pourquoi ne pas durcir les peines pour les bateaux pris en flagrant délit, qui pour le moment ne risque pas grand chose, si ce n'est que de rejeter leurs prises à la mer.Les solutions existent, pourquoi ne pas les appliquer, la mer est notre avenir.