La gestion de nos élites politiques laisse à penser qu'elles ont beaucoup de difficultés à garder leur objectivité qui n'est pas le propre de notre fier gallinacé national. La gestion des îles lointaines intégrées faute de solution et du peu d'intérêt économique, prouve la pérennité des volontés populaires. Il est surprenant que de nos jours il y ait encore de la place pour un laxisme politique. Comment des îles vendues au milieu du XIXéme siècle par les sultans locaux ont-elles pu devenir, en 2011, des territoires d'outre-mer par la volonté des nos gouvernants, après une politique hasardeuse misant sur des commerçants opportunistes ? Comment vouloir administrer des îles aux particularités locales si spécifiques en envoyant des fonctionnaires du continent comme à l'époque de la colonisation ? Les mouvements de population ont toujours existé et sont la richesse du monde. Mais, pour éviter des traumatismes récurrents ils doivent s'inscrire dans des logiques douces intégrant les valeurs des peuples. Il en ressort trop souvent l'impression que la place et la gestion des populations lointaines passent au second rang des priorités politiques. Les îles de l'archipel de Mayotte en sont une belle illustration. Un Hippocampe (emblème de l'île) n'a pas la vocation de vire comme un Coq ! Pourquoi instaurer depuis Paris des élections législatives comme si de rien n'était, alors que l'île "tressaute" sous les pulsions légitimes de peuples à la recherche de leur nouvelle identité ? N'y-a-t-il pas moyen de prévoir une intégration par étapes au lieu d'appliquer un cadre politique désuet, donc inadapté, qui ne pourra qu'entrainer révoltes et rejets. Il sera toujours humain et inné d'utiliser les faiblesses ou les vides juridiques des institutions pour profiter de la manne de pays dit "riches"( abstraction faite de leur endettement ! ). L'innovation est bien le parent pauvre de nos sommités institutionnelles...