La mise en liquidation du plus gros distributeur américain de jouets met en lumière la nouvelle donne de la distribution face à l'e-commerce. Ce groupe trop endetté au moment crucial où il aurait du investir pour prendre le virage de la vente en ligne lui a été fatal. Cependant les deux modes de distribution restent complémentaires. Si 85% des acheteurs français recherchent des cadeaux sur le Net, parmi les 200 millions de produits proposés par le leader de l'e-commerce, environ 25% des achats de jouets sont réalisés en ligne. Mais une grande majorité de clients vont "vérifier" de visu les produits en magasin, pour les toucher ou avoir l'opinion avisé des vendeurs transformés, de ce fait, en simple conseiller. Certains clients font même leurs commandes en ligne sur place. Les fabricants, qui ont besoin d'une visibilité pour leurs nouveaux produits, doivent donc trouver des stratégies adaptées à ce nouveau mode de consommation pour aider les magasins à perdurer ( gammes spéciales, produits personnalisés, etc..) sinon les magasins-showrooms des "mastodontes" du secteur, déjà opérationnels, vont supplanter les points de vente classique, dit "en dur". La distribution doit vite se réinventer pour négocier cette mutation en mettant en place des espaces de vente répondant aux nouveaux besoins des consommateurs. Ce seront toujours les plus réactifs qui auront les premières places et les indécis qui "regarderont le train passer". C'est une des lois de la nature qui se vérifie également, chaque jour, dans la jungle du business.