Une nouvelle fois les législateurs et les représentants professionnels se font bernés par les poids-lourds agro-alimentaires. La politique est un vrai sport où, à part les instigateurs, tout le monde est mal préparé. Quand de gros enjeux financiers sont impliqués, les principes culturels et sanitaires sont piétinés allègrement. Non content de voir les méfaits des précédents fromages au lait cru dénaturés ( Livarot, Pont l'Evêque, etc..) et phagocytés par l'industrie, les législateurs inconscients recommencent à saper nos biens culinaires par l'entremise des consortiums agro-alimentaires imbus de leur puissance et qui "rêvent" d'aboutir à ce triste sort depuis plus de 15 ans. Facile quand on sait qu'il détienne 95% du marché. Triste quand on sait qu' au final, ils finiront par se faire "happer", à leur tour, par quelques fonds de pension étrangers. Quel gâchis ! Préservons nos produits culturels alimentaires qui font partie intégrante de notre particularité touristique. Il n'est pas nécessaire, quand même, de sortir de l'E.N.A. pour intégrer ce principe fondamental ! Ce chantage permanent à l'emploi est "trop gros". Il est facile d'asphyxier une profession et ensuite de venir tel un sauveur récolter le "pactole" en relâchant provisoirement la pression. Bilan de ces négociations: dénaturation de l'A.O.P. et pasteurisation à tout va. Il est aisé de prétexter des pressions européennes, elles-mêmes sous-tendues par les groupes mondiaux lorgnant, tel un corbeau, sur ce tout autre "fromage" que représente la France. Quelle naîveté de se faire ainsi "plumer" !