Le projet de lancer une filière de production d'énergie éolienne maritime entièrement française est une preuve parmi tant d'autres que les leçons du passé sont rarement retenues. Cette filière largement subventionnée pour rattraper les trains de retard par rapport aux pays voisins fait revenir le coût du mégawatt 5 fois plus cher que la concurrence ! D'une part, nos côtes n'ont pas les mêmes conditions de vent que les pays nordiques et d'autre part le temps des tergiversations entraine la fabrication de turbines françaises obsolètes dès leur fabrication. On n'a plus de pétrole mais il semblerait que l'on n'ait plus beaucoup d'idées non plus. On a l'impression de revivre les débuts de la création de la filière informatique française. De plus le temps de mettre en oeuvre ce beau projet écologique, l'Europe va, comme à l'accoutumée, trouver le moyen de nous pénaliser, étant donné que tout le monde n'a pas la même lecture des calendriers ( les responsables français finissent par avoir la réputation de vouloir souvent "passer en force" ). Il est un fait, que le temps écoulé pour mettre au point ces nouveaux matériels subventionnés ne permet pas d'être toujours en accord avec les nouvelles règles européennes. Pourquoi ne pas s'équiper des technologies déjà existantes en subventionnant un peu moins la filière ? Notre "Coq" français nous coûte décidément très cher. Ne frôlons nous pas les 100% d'endettement de notre P.I.B. ? Il est dommage de trainer de telles "casseroles" qui reviennent si chères au pays lors des désengagements de ces projets fantaisistes mort-nés dès la finalisation de leurs études ou obsolètes dès l'aboutissement des atermoiements de la décision politique ( portiques poids lourds, aéroport des Landes, etc...). Gageons que les nouvelles générations sauront être plus réactives par le biais d'une prospective plus affinée.