Billets d' Yves à Noé

Après le crédit économique, voici le crédit écologique. La France vient d'utiliser ce 05/05, ses ressources annuelles que normalement la planète est en mesure de renouveler. Cette date à partir de laquelle nous vivons écologiquement à crédit sur Terre recule chaque année. En 1970 la balance entre le renouvellement de ses ressources et les besoins de l'homme était toujours excédentaire. Sur une étude menée sur 200 pays, en 1985 c'était début novembre, en 1997 fin septembre et en 2017 début août ! En France c'est début mai...sûr que nous plombons la moyenne mondiale. C'est un fait que nous sommes lent à lancer les véhicules électriques alors que le consommateur est prêt, que nous cultivons intensément des terres rachetées par l'Asie et que nous importons du bois issus de la déforestation. Certains préconisent de réduire notre endettement écologique...à rajouter, bien sûr, à notre désendettement économique. On a du "pain sur la planche" !

Le défilé du 1er mai a donné une forte visibilité à des groupes habillés en noir venus montrer leur désapprobation, (léger euphémisme) de leur société. Ce climat ambiant créé par l'anniversaire de Mai 68, le démantèlement de la Zad de Notre Dame des Landes et l'évacuation des universités occupées a permis à des groupes autonomistes, anarchistes ou antifascistes de s'organiser. La synergie européenne peut être à double tranchant et ces attroupements en sont une preuve. Les communications mobiles et les réseaux permettent une organisation efficace à la barbe et au nez des forces de l'ordre, jusqu'à prendre la tête du cortège. Quand le dynamisme est bien utilisé, il est efficace, dommage qu'il soit dévoyé pour détruire et non pas pour construire. Les concepts désuets ont-ils encore leur place de nos jours ? On parle de société déshumanisée mais face aux actions de certains humains, la raison vacille...

La myriade d'informations à laquelle le consommateur est soumis donne le tournis. Les différents labels et appellations mentionnés sur les produits sont vitales. La visibilité et la signification le sont tout autant. Le souci est que la volonté d'être exhaustif perturbe la bonne compréhension recherchée. Entre les mentions obligatoires : nationales ou européennes, la description et les ingrédients du produit et ses additifs (colorants E100-199, conservateurs E200-299, anti-oxygènes E300-399), la date de consommation (DLC ou DLUO), le lot de fabrication, les coordonnées du fabricant et/ou du conditionneur, la mention frais ( moins de 30 jours), l'estampille du vétérinaire, le degré alcoolique, le lieu d'origine et les mentions facultatives : l'AOC ou l'IGP ou l'AOP, le Label Rouge, le mode d'utilisation, l'agriculture ou l'élevage biologique, le certificat de conformité, le point vert, la provenance ou appellation "montagne", le code barre et l'étiquetage nutritionnel, l'acte d'achat est considérablement allongé. Cela justifie du même coup la vente par internet car il est plus simple de se documenter depuis son fauteuil plutôt que de rester des heures debout dans les allées des magasins. Le plus simple ne serait-il pas de revenir aux produits naturellement sains en donnant la priorité au circuit court ? Le bon Monsieur de La Palice restera toujours d'actualité !

Certains organismes d'état ont décidé de suppriment leur présence sur Facebook. Des personnes sensées se rendent, enfin, compte de l'imbrication insidieuse de ce réseau dans toutes les secteurs d'activité privés ou publiques. La plupart des sociétés, sous la pression médiatique, se sont senties obligées de fédérer leurs clients via cette communauté de peur d'être ringardisées. La précipitation est mauvaise conseillère. Il faut dire que donner l'impression d'être incontournable pour le commun des mortels est un coup de maître. Il est bien connu que plus l'arnaque est énorme, plus elle a de chance de réussir. En voici encore une belle preuve. L e timing est également une des raisons de cette réussite, La démocratisation ludique du smartphone plus la création des codes QR pour accéder directement sur le lien des sociétés ont banalisés l'adhésion quasi inconsciente des consommateurs tel un filet se refermant sur ses proies. Même les décideurs de notre belle administration n'étaient pas préparés à gérer ce type de mécanisme, sinon comment expliquer que tant d'organismes publiques aient pu "tomber dans le panneau" ? Pas sûr qu'il soit possible de faire machine arrière car la gestion du big data n'a cure des fermetures de compte lorsque les données ont pu être siphonnées en amont. Espérons que cette prise de conscience tardive prévienne de futurs égarements numériques.

Notre organisme s'adapte naturellement dans son environnement depuis la nuit des temps. Notre brêve vie ne nous procure guère l'occasion de nous en rendre compte. Un peuple de pêcheurs d'Indonésie, les Bajuns, en est un bon exemple. Pratiquant la pêche sous-marine en apnée, ils passent 60% de leurs journées sous l'eau. Cette activité les amènent à rester un quart d'heure sous l'eau pour atteindre des profondeurs de 70 mètres. Après étude, il ressort que la mutation de certains de leurs gênes fait que leur rate est 50% plus grosse que celles de leurs concitoyens non pêcheurs. Cet organe libère effectivement davantage d'oxygène en situation de stress comme la plongée. Ce constat de notre vivant est intéressant et laisse songeur sur les prochaines mutations qui vont découler de nos nouveaux modes de vie. Imaginez que nos yeux, tels des écrans, deviennent carrés ?...

La politique de petits pays insulaires visant à octroyer des passeports "dorés" en fermant les yeux sur les origines des fonds ne devrait plus être possible. Ces failles des politiques de lutte contre la non application des règlements internationaux sont dues au manque de moyens qui pourraient être facilement trouver au vu des volumes financiers frauduleux détournés par les groupes en tout genre. Bien sûr, beaucoup de personnes méritantes se démènent pour faire appliquer les lois en jouant au chat et à la souris. Mais tant qu'il y aura das trous dans le système il y aura toujours des malins pour les emprunter. Il est possible de mettre en place des parades pour éviter de telles dérives, mais il ne faut pas désespérer, c'est un travail de longue haleine. Le souci est que si certains pays se débrouille plus ou moins maladroitement pour faire rentrer des devises, d'autres dans le même temps perdent un maximum de moyens du fait de l'évasion fiscale et du blanchiment. Il est dommage que toute l'énergie européenne investie dans la régulation de nos standards fromagers ne soit pas réorientée dans cette lutte plus que justifiée.

La déclaration d'impôts, intégrant les retenues à la source, doit se faire par internet. Mais est-ce-que les concepteurs du site des impôts ont bien étudié la chose. Une vidéo obligatoire doit être visionnée pour remplir sa déclaration. Jusque là pas de souci, Mais quelle est l'application utilisée par notre vénérable Administration,.. YouTube ! Google qui en est propriétaire, n'osait pas imaginer avoir un jour accès à cette masse d'informations sur toute la population française, une vraie manne. Hé bien si, Bercy l'a fait ! Quelle est cette habitude de tout céder à ces sociétés intrusives, récupérant les habitudes et les données des utilisateurs. Il parait que l'armée utilise également en interne la messagerie Gmail, gérée aussi par Google qui scanne tous les mails pour trouver des mots clés pour affiner le profil des utilisateurs. N'y a-t-il pas un ministre chargé du numérique ? N'est-on pas capable de créer nos propres applications? Que se soit le fruit de la naïveté ou du laxisme tout cela ne grandit pas nos institutions... L'inconséquence a du être rayé du manuel de l'Administration. Ce bug est un camouflet à notre intelligence collective qui est en mesure de créer un nouvel espace numėrique européen pour lutter contre les GAFA américains ou les BATX (Baidi, Alibaba, Tencent, Xiaomi) chinois. Le pays doit se recentrer sur ses valeurs actuelles et utiliser ses atouts d'aujourd'hui pour se moderniser en mettant un bémol sur ses combats sociétaux d'un autre temps. Les répercutions des choix économiques sont, désormais, immédiates et les décisions politiques approximatives misant sur un réajustement ultérieur, n'ont plus leur place. Cela coûte à la collectivité et décrédibilise notre Administration qui n'a plus les moyens de cautionner le travail de m'en foutiste !

Les conflits armés mondiaux se multiplient et s'éternisent . Les, dites, grandes puissances militaires se concertent pour frapper de-ci, delà afin de régir, seul ou sous le couvert d'organismes supra-nationaux, les règles des droits de faire la guerre. Des gazs toxiques ont été utilisés, une action est aussitôt menée pour détruire les supposés stocks, c'est louable. Le souci est que les grandes instances mondiales fonctionnent avec le principe du droit de véto qui annihile toute décision majoritaire. De plus les gouvernants belliqueux sont des personnes sans foi ni loi tenaillés par leur volonté de faire aboutir leurs projets despotiques. Comment envisager des situations vitales sur le devenir du bien vivre ensemble des nations quand de tels obstacles structurels se dressent ? Il est normal que tous rejettent l'usage d'armes chimiques ouvrant la porte à d'autres armes savantes, nucléarisées ou non. Est-il, cependant, insensé de penser que nous avons les moyens et la faculté d'éteindre les conflits ? L'actualité nous confirme, jour après jour cette incapacité de les mettre en oeuvre. Heureusement, il nous reste l'utopie qui a, au moins, le mérite, à défaut d'optimisme, de pouvoir nous distiller quelques pensées agréables...

Il est étrange de constater une similitude entre la nouvelle politique générale d'un pays et celle de son fabricant emblématique de "soft drinks". La toute puissance d'un groupe justifie-t-elle le passage en force de leurs modes de distribution auprès des consommateurs ? Non, bien entendu. Mais quelle tentation de franchir cette ligne. L'abandon de l'éthique quête pousse aux excès. Les dernières aventures de Facebook relève du même problème. Ne faudrait-il pas songer à instaurer des garde-fous pour limiter ces dérives outrancières ?

Une étude, faite auprès de 105 000 personnes, vient de mettre en évidence la relation entre l'augmentation de risque du cancer et la consommation de produits industriels ultra-transformés. Ces modifications comprennent l'ajout de sucres, de matières grasses, d'amidon modifiés, d'huiles hydrogénées et autres conservateurs et arômes. Ainsi l'augmentation de 10% d'aliments ultra-transformés entrainerait une augmentation de développer un cancer de 12%. La qualité nutritionnelle plus faible, trop calorique, trop grasse, trop salée et l'excès d'additifs créent à la cuisson des nouveaux composants à risque. Bien entendu les risques d'obésité sont également liés à cette nourriture industrielle riche en lipides, au point d'augmenter les risques de santé publique sachant que ces plats représentent 80% de notre alimentation. Est-ce vraiment ces effets et cette qualité que l'on souhaite trouver dans nos assiettes ? Un principe simple est de ne pas acheter des produits comprenant plus de 5 composants, sérieux tri en perspective. L'application smartphone YUCA permettant de détailler les compositions des produits grâce aux code-barres est de nouveau d'actualité..