Chaque fois qu'un "homo erectus politicus" se fait évincé par la sanction populaire, son ex-électorat doit subir une piqûre de rappel sur le panégyrique de ses "prouesses" ...sanctionnées. Bien sûr, les éditeurs sont toujours à l'affût des frasques et bons mots des coulisses du pouvoir. Les contorsions utilisées pour justifier les faits et gestes, voir les erreurs, durant les années en exercice sont intéressantes. Ce qui est sidérant, est ce besoin de vouloir se réapproprier la scène médiatique pour juger leurs successeurs et distribuer des bons points tel un monarque magnanime ! En fait, ils ne prennent pas conscience que leur temps est révolu. Quand un ex-président qualifié de "mou", essaye de retourner l'expression à son avantage, par le biais du foot, en précisant que c'est une vertu qui peut atteindre la perfection, la subtilité, l'élégance et la surprise on reste scotché. Ce manque d'humilité, avec une pointe de gaudriole, est certainement le résultat de quelques années passée sous les ors de la République qui mettrait à mal tout humain normalement constitué. Il y a de forte chance que les dirigeants des pays voisins exerçant sérieusement leur métier, car s'en est un, dans des locaux professionnels classiques n'ont pas ce problème. Gardons nos palais et musées historiques pour le décorum nécessaire à la diplomatie et au tourisme. Des lieux de travail rationnels dans des locaux modernes permettraient aux locataires éphémères de l'Elysée de garder les pieds sur terre en réduisant, par la même occasion, le train de vie de l'Etat...