Face à l'urgence du phénoméne migratoire les gouvernements donnent souvent l'impression de tergiverser. Des mesures sont bien sûr prises, mais c'est comme écoper l'eau entrant par la déchirure d'une coque de bateau. Ce n'est pas en déplaçant l'eau de l'intérieur vers l'extérieur que la mer s'en trouve modifiée car c'est au bateau de modifier sa route pour trouver une mer confortable pour soulager et réparer l'avarie! Notre pays est au bout de l'Europe, point final du flux migratoire. Il faudrait arriver à mettre en place des plate-formes "dispatchant" ces flux à travers le et les pays d'Europe. Car démanteler des camps, devenus parfois de véritables villes, est un coup de pied donné dans une fourmilliére. D'autres vont se remonter ailleurs. Créér des centres est louable mais ils seront toujours sous-dimentionnés. Dans un premier temps, il sera sans doute nécessaire de les intégrer sur tous les territoires et dans un deuxiéme temps réussir à inverser les causes poussant ces peuples à fuir leur pays. Pour cela il nous faudrait un consensus européen déterminé mais, hélas, les institutions ont trop souvent placer l'économie avant le social. Rien ne sert de se cacher derriére des traités, tels les accords de Schengen, car les théories sont choses aisées mais sur le terrain le pragmatisme s'impose. Les géopolitiques du passé ont-elles, réellement, su intégrer ce facteur humain? Rien n'est moins sûr, et pourtant il en est la clé et son probléme!